L’empreinte carbone d’un projet, nouvel outil d’aide à la décision

L’innovation du bureau lors de la phase d’avant projet définitif (APD).

Proposer à nos clients un devis avec les coûts financiers ainsi que les émissions carbone : voilà l’innovation du bureau lors de la phase d’avant projet définitif (APD).

Pour Lars Linster, chef d’Unité Conseil en construction durable, « avoir ce deuxième indicateur peut être une véritable aide pour le maitre d’ouvrage qui aura une approche du projet qui ne se résume pas à ses coûts financiers ».

Une base de données a été constituée et est en train d’être enrichie de nouveaux matériaux. Des données publiques et des fiches produits ont été compilées et des conversions faites pour automatiser la démarche. Les calculs ont lieu principalement sur la structure portante, où le bureau a la plus grande influence.

Cet outil permet aussi de comparer deux propositions de projet, ce qui a été fait pour la crèche de Roodt sur Syre.

« Le projet d’une crèche classique en béton va du simple au double en termes de CO2 par rapport au projet de crèche en bois. » L’objectif final est de générer des moyennes d’impact carbone pour des projets standards afin d’avoir une comparabilité avec des projets écologiques.

Roodt sur Syre : Le projet pilote en bref

Ce projet accompagné par le ministère de l’environnement, du climat et du développement durable, dont la mise en service est prévue pour 2024, est emblématique d’une démarche de décarbonation.

  • Béton avec un taux d’émission carbone 80% plus faible que le béton classique
  • Structure et cloisons en bois régional : issu des forêts communales de Betzdorf et de deux chantiers de déconstruction sélective de bâtiments communaux
  • Matériaux des anciens sites démontés et stockés afin de pouvoir les réutiliser pour le nouveau chantier : parquet, planches, pierres naturelles, argile utilisé pour la production de blocs en terre crue
  • Matériaux démontables : ils ne sont pas collés mais fixés de manière mécanique
  • Conception « Lowtech » : l’argile, matériau absorbant, permet de faire l’économie d’une ventilation mécanique. Le vitrage capte la chaleur du soleil pour chauffer le bâtiment en hiver et pour l’été des plantations amènent de l’ombre - la toiture verte offre un effet naturel de régulateur.

Citation : « La méthode de construction est plus coûteuse mais le projet est rentable à long terme puisque les frais de fonctionnement ou d’entretien de la structure seront moins élevés » Lars Linster

Nos réalisations pour promouvoir la décarbonation