Economie circulaire

Tisser des connexions entre toutes les ressources pour atteindre la circularité

Un projet d’ampleur a été lancé avec une ambition assumée : construire un nouveau quartier en trouvant des synergies entre les diverses ressources, afin de réduire au maximum l’empreinte carbone. C’est l’objectif du Projet Symbiosis, commandé par la société de développement AGORA. Il consiste en la reconstruction d’un quartier sur 60 hectares des friches industrielles, entre Esch-sur-Alzette et Schifflange. Nous travaillons sur ce projet avec 5 partenaires.

Eau, énergie, matériaux, végétal : la clé est d’avoir une approche globale des ressources, et de ne pas les traiter séparément comme c’est souvent le cas. Les eaux de la salle de bain iront dans un espace dédié aux eaux grises, puis passeront dans une station de traitement avant d’être réinjectées dans le circuit d’eau non potable utilisé pour l’arrosage et les toilettes. La chaleur résiduelle sera utilisée pour le chauffage du bâtiment. D’autre part, une collecte d’eau pluviale sera mise en place. Une architecture innovante en réseau, imaginée par l’équipe « Eau » du bureau, permettra de mettre en place cette boucle vertueuse. 

Autre exemple, l’énergie sera produite localement et sera 100% renouvelable. Avec notre partenaire IDES engineering, nous avons imaginé ce dispositif avec de la géothermie, du solaire et de l’éolien. Ici encore, la chaleur sera récupérée. Ni gaz ni fioul ne seront utilisés.

Concernant le choix des matériaux, nous privilégierons les ressources comme le bois régional. L’acier utilisé sera de l’acier recyclé, récupéré sur l’ancien site pour fabriquer de nouvelles poutres dans l’usine de Belval, située à proximité.

Le végétal ne sera pas en reste avec une toiture verte qui accueillera une production de légumes, arrosée avec de l’eau non potable. Cette production pourra être utilisée par les restaurants locaux par exemple.

Les infrastructures ont aussi été réfléchies pour limiter la voiture au maximum. Le site s’inscrira dans le réseau de transport public. Il y aura deux grands parkings sur le site, mais pas de parking individuel. La sensibilisation des usagers sera d’une manière générale un enjeu crucial, pour que tout fonctionne de manière optimale. 

Quant au coût du projet, il est à remettre en perspective selon Philippe Genot, chef de l’Unité « Ressources durables et biodiversité », qui pilote le projet. « L’investissement de départ est plus important, mais clients et usagers sont gagnants sur le moyen et long terme. Cette gestion optimisée des ressources permet de réduire drastiquement la consommation d’énergie et d’utiliser moins de matériaux coûteux. Notre volonté est que ce projet innovant ne soit pas seulement un projet pilote, mais puisse tracer la voie pour le futur. Nous souhaitons que cette approche holistique des ressources devienne la normalité pour chaque quartier ».

Nos réalisations pour l’économie circulaire