Le végétal au cœur du parc d’activités

Plus que des espaces de travail, les parcs d’activités doivent devenir des espaces de vie intégrés

La transformation de la zone d'activités économiques Aessen, dans la commune de Sanem, est un projet emblématique visant notamment à végétaliser ce type d’espaces qui, pendant longtemps, n’ont pas contribué à améliorer la qualité des territoires.

Michaël Havert, Urbaniste aménageur et auteur de projet, détaille : « Aujourd’hui, dans un contexte de compétitivité entre les territoires et des enjeux liés à la préservation de l’environnement, tout concourt à réaliser non plus une « zone » d’activités, mais davantage un « parc » d’activités. : ce dernier doit jouer un rôle majeur dans la création d’emplois, l’attractivité et le développement économique, mais aussi dans le bien-être de ses utilisateurs, avec la mise en place d’aménagements paysagers de qualité.

Plus que des espaces de travail, les parcs d’activités doivent devenir des espaces de vie intégrés, agréables, performants et davantage en adéquation avec les besoins actuels et futurs des entreprises. Ils doivent également être novateurs sur le plan environnemental et urbanistique. »

En ce qui concerne les aménagements publics du futur parc d’activités Aessen à Sanem, plusieurs mesures sont prévues en ce sens :

Une coulée verte, futur « poumon vert » central dans la zone, favorisera la continuité écologique des espaces environnants tout en contribuant à la réduction du phénomène d’îlot de chaleur urbain. Elle permettra aussi la préservation d’arbres existants, la plantation de nouvelles essences ainsi que l’ensemencement de prairies pour atténuer l’imperméabilisation des sols. Des zones de rétention pour les eaux pluviales favoriseront la création de milieux humides.

La végétalisation jouera aussi un rôle pratique en structurant l’espace avec des arbres à haute-tige le long des voies et en prévenant le stationnement anarchique grâce à des haies et bandes arbustives. La coulée verte centrale sera également conçue pour faciliter un cheminement piétons mais aussi pour offrir des espaces récréatifs et de détente aux employés et utilisateurs de la zone d’activités, notamment par l’aménagement d’aires de jeux et d’équipements sportifs en plein air. La zone d’activités pourra également accueillir une crèche pour enfants : celle-ci sera à implanter directement à proximité de ce parc végétal central.
Des parkings drainants seront aménagés pour favoriser l’infiltration des eaux pluviales.
Enfin, les dispositifs d’éclairage des bâtiments et des aménagements extérieurs seront tous orientés vers le bas afin de permettre une réduction de la pollution lumineuse, qui a des effets néfastes sur la biodiversité, en fragmentant les habitats des animaux et en ayant des conséquences spécifiques sur diverses espèces : amphibiens, chauve souris, insectes, oiseaux et poissons (désorientation, épuisement, baisse de la reproduction, etc.).

En ce qui concerne les aménagements privés,

Les espaces verts devront représenter 10% minimum de la superficie de chaque lot. Une bande végétale sera à aménager en périphérie de chaque lot avec au moins 2 arbres à haute tige et un minimum de 30 arbustes par tranche de 100m2 d’espace verts privés. Le tout devra être entretenu par le propriétaire. Les plantations devront être de type indigène, conformément à la liste réglementaire fournie en annexe du PAP.
Autre mesure importante, au moins 30% de la surface totale des toitures devra être végétalisée de manière extensive ou intensive, afin de réduire le phénomène d’îlot de chaleur urbain. L’utilisation de matériaux certifiés sera encouragée, tandis que l’emploi de produits chimiques pour la protection des façades sera interdit.